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Photo du rédacteurJean-Luc Wertenschlag

Azouz Begag, ancien ministre de l'égalité des chances, à Mulhouse

Le vendredi 27 septembre 2024, le Centre Social et Culturel le Pax à Mulhouse a accueilli un débat-conférence sur l'éducation, marquant le coup d'envoi de la rentrée 2024-2025. L'intervenant principal, Azouz Begag, a captivé son auditoire.




"Militant pour la cause des cités", Azouz Begag est souvent considéré comme un spécialiste des banlieues. De 2005 à 2007, il a occupé le poste de ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l'égalité des chances, dans le gouvernement de Dominique de Villepin. Il a ensuite démissionné en raison des tensions politiques de l'époque. Originaire de Sétif en Algérie, Azouz Begag a gravi les échelons de la politique grâce à son sens critique et sa curiosité, développés dès son enfance. Écrivain accompli, il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "Le Mouton dans la baignoire", qu'il a écrit alors qu'il faisait face à des menaces de censure dues aux tensions électorales sous la présidence de Nicolas Sarkozy.


L'association "Ouvrons les Portes", à but non lucratif, a organisé cette conférence riche en émotions, revisitant le parcours politique d'Azouz Begag. Chaque mois, elle propose un débat qui anime notre quotidien et se connecte à l'actualité, offrant ainsi l'opportunité d'entendre des acteurs majeurs sur la scène du CSC Pax ou ailleurs à Mulhouse.


"Le fléau de notre siècle, le smartphone"


Le thème abordé lors de cette conférence était "L'éducation, une chance". Au cours des échanges avec le public, Azouz Begag a souligné l'importance de la lecture, mettant en garde contre le fléau de notre siècle : le téléphone portable. Pour lui, cet outil représente un danger pour l'humanité, pouvant créer une inégalité majeure entre les riches et les pauvres. Il prévoit que dans 10 à 20 ans, les réseaux sociaux et l'accès facile à l'information sans enrichissement culturel exacerberont cette inégalité. Azouz Begag a également mis en avant l'importance de l'apprentissage des langues étrangères, se considérant lui-même comme polyglotte. Selon lui, apprendre une nouvelle langue pourrait réduire considérablement le risque de maladie d'Alzheimer.


Le public a été ravi de son intervention. Parmi la centaine de spectateurs, une jeune femme a exprimé sa joie de rencontrer l'auteur qu'elle lit depuis ses 13 ans. Elle a même emmené 14 jeunes pour les inciter à se déconnecter de leurs téléphones et à envisager de sortir de leur zone de confort, soulignant que "tout est possible" en voyageant et en découvrant d'autres cultures.


Une petite graine d'espoir


En résumé, ce débat bienveillant a été riche en conseils, éveillant les jeunes des quartiers populaires à la connaissance, à la culture et à l'éveil intellectuel, semant ainsi une petite graine d'espoir qui, espérons-le, germera dans l'esprit de certains d'entre eux.


Anissa ZEGGAÏ





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