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Les radios associatives alsaciennes craignent pour leur survie

Photo du rédacteur: Jean-Luc WertenschlagJean-Luc Wertenschlag

Dernière mise à jour : 3 févr.

[Revue de presse • Dossier paru dans le quotidien régional L'Alsace du 6 novembre 2024 lalsace.fr]


Parmi toutes les pistes explorées par le gouvernement pour trouver ses 60 milliards, il y a celle de raboter d’un tiers les aides distribuées aux quelque 700 radios associatives du pays, dont 15 alsaciennes. Problème : cette aide est vitale pour ces acteurs du lien de proximité. Tour d'horizon de ces radios associatives alsaciennes.


Textes : Annick Woehl ; Photos et vidéo : Cédric Joubert, Jean-François Badias et archives (Edition : Isabelle Glorifet) 



Photo Jean-François Badias
Photo Jean-François Badias


Qui sont les radios associatives alsaciennes?


«Un coup de guillotine»… L’expression est lancée par « Les locales », un collectif regroupant les deux syndicats de radios associatives, pour dénoncer le projet de diminuer d’un tiers le FSER, Fonds de soutien à l’expression radiophonique. Celui-ci passerait de 35,7 à 25,3 millions d’euros. Véritable pilier du dispositif, le FSER subventionne les radios associatives, dont les recettes publicitaires ne doivent pas dépasser 20% de leurs rentrées. Et ces aides «ne sont pas indispensables, elles sont vitales pour nous !», résume Olivier Scherrer, trésorier de la radio RCB à Schirmeck. En Alsace, cela concerne quinze radios ou dix-huit sites de radio. Des plus grosses comme Azur FM aux plus petites comme RCB. Douze d’entre elles adhèrent à la Fara, fédération alsacienne des radios associatives que préside Franck Jehl, par ailleurs directeur d’Azur FM. Celui-ci indique que l’Alsace est le territoire où les radios associatives sont le plus écoutées : «C’est 2,8 % des Alsaciens, alors que la moyenne est à 1,13».


Un espoir face auquel les acteurs demeurent prudents


Le président de la Fara est sur le pont depuis que pointe la menace qui mettrait en grand danger le secteur. Mi-octobre, il était à Paris avec d’autres acteurs du milieu : «On a rencontré Rachida Dati. Elle nous a assuré que la demande venait de Bercy et qu’elle allait essayer de trouver une solution. Elle nous a dit aussi qu’elle comprend que ce serait dramatique…» Mais il ajoute entendre «tout et son contraire», puisque Bercy assure, de son côté, que c’est le ministère de la Culture qui lui aurait suggéré la réduction… Le 29 octobre, lors de questions au gouvernement, un espoir a pointé via le ministre délégué au Budget Laurent Saint-Martin qui a affirmé que le gouvernement rétablirait les crédits du FSER au niveau de ceux pour l’année 2024. Mais le collectif reste vigilant : «On connaît les effets d’annonce…», confie Franck Jehl. Qui se méfie notamment du RN, opposé à ce maintien du montant de l’aide. «Le député Philippe Ballard, un ancien journaliste qui déteste les médias qu’il qualifie de "gauchos", a finalement accepté, tout en exigeant en contrepartie un contrôle des contenus. Les masques sont tombés !».


« Faire taire les voix alternatives »


Franck Jehl s’insurge : «La quasi-totalité de la baisse du ministère de la Culture serait supportée par le plus petit programme, à savoir les radios associatives !» S’il se dit conscient qu’il est demandé des efforts à tous, il souligne qu’on parle là d’une réduction d’un tiers, «personne n’est capable d’absorber ça ! A minima, cela entraînera des suppressions de poste, au pire c’est la disparition». Il imagine aussi que pour certains, la survie passera par une augmentation de la publicité. «On est des dinosaures, on a survécu à beaucoup de turbulence. Mais cela va déséquilibrer tout un secteur. Ce sera grignoter sur le gâteau des autres médias». Franck Jehl semble convaincu que le coup n’est pas innocent. «Je crois à une volonté de faire taire les voix alternatives». Pascal Hilaire, de Fréquence verte, est du même avis : «On veut raboter la diversité par le bas». Le coordinateur d’antenne Charly Sicard de MNE à Mulhouse pose « la question démocratique à travers la pluralité des médias. Et l’équité… «Qui l’État veut-il aider ? Les radios associatives représentent 4 % de toutes les aides aux médias. J’ai de l’affection pour la presse papier et les radios privées, mais nous, on donne la parole à différents profils de citoyens par exemple on travaille avec l’association France handicap».


« Toute l’Europe nous envie ce système ! »


Nicolas Horber, salarié de Pi node à Mulhouse (qui ne fait aucune publicité), se place aussi dans le champ politique. «Nous sommes des radios de lutte, menant des actions dont l’impact, difficilement quantifiable, se mesure à moyen ou long terme. Alors comment faire pour la rationaliser économiquement dans une société libérale ?»


Thierry Danet, président de la Radio en construction et de La Laiterie à Strasbourg, se dit «sidéré» par ce projet de coupe du fonds de soutien alors que «toute l’Europe nous envie ce système». «Ça va être une hécatombe parmi les radios associatives ! On ne serait plus en mesure de remplir nos missions qui sont d’intérêt général. Le risque est de se lancer dans un modèle économique, commercial, qui nous fragilisera et nous détournera de nos missions.»


Chez RBS (Radio bienvenue Strasbourg), on fait remarquer qu’il y aurait un particularisme local : «Les collectivités n’aident pas les radios associatives, ni la Région, ni la CEA qui a suivi. La Ville nous donne 1500 euros. C’est dire que l’aide du FSER est importante pour nous.»


La pub, « ce serait un crève-cœur »


Opter pour la publicité, la directrice de radio Judaïca, Sybille Zaktreger, ne l’envisage pas : «Les auditeurs apprécient qu’il n’y en ait pas. Notre valeur ajoutée, c’est le contenu. Si on devait en faire, ce serait un crève-cœur.»


Accent 4 a récemment fait le choix de la publicité, pour s’en sortir : «On est obligé de rentrer de l’argent car on a des coûts de structure importants. Pour l’instant, on n’en voit pas encore la couleur…», confie Simon Warynski, le président. On s’en souvient, la fréquence consacrée à la musique classique tente de se remettre de grosses difficultés financières. «On a eu une baisse de l’aide du FSER qui est passé de 70 000 à 35 000 euros». Quid de la menace du projet de loi de finances ? «On est déjà en danger de mort, si le FSER diminue, on le sera un peu plus».



Olivier Erouart, ancien directeur d'antenne, Denis Fenninger, vice-président, et Simon Warynski, président d'Accent 4 – de gauche à droite. Archives Jean-Christophe Dorn
Olivier Erouart, ancien directeur d'antenne, Denis Fenninger, vice-président, et Simon Warynski, président d'Accent 4 – de gauche à droite. Archives Jean-Christophe Dorn

Olivier Scherrer, pour RCB, préfère chercher d’autres financements que de s’en prendre «au gâteau du voisin». Depuis plusieurs années, la radio organise un concert de la tournée Sweet people d’Alain Morisod. Cette année, cela aura lieu au Dôme de Mutzig le 21 décembre et 800 places sur 1 000 sont déjà vendues (concert2024@radoircb.fr). «On fait un petit bénéfice, mais ça nous permet surtout de faire du chiffre d’affaires, car plus il est haut, plus l’aide du FSER augmente, du moins jusqu’à 220 000 euros».


Un tiers de radios confessionnelles


Sur les quinze radios alsaciennes, cinq sont d’origine confessionnelle : Arc-en-ciel, Judaïca, Phare FM, Iris et RCF (Radio chrétienne francophone). Certaines se définissent aujourd’hui plutôt comme une radio généraliste.


«Il s’agit principalement de radios protestantes (trois sur cinq), explique Franck Jehl, président de la Fara (fédération alsacienne des radios associatives). Le régulateur de l’Arcom, ex-CSA, m’a expliqué qu’il y avait une très forte communauté protestante en Alsace et une forte demande de sa part en radio. En fait, ce sont des évangélistes qui veulent évangéliser, la radio est un canal pour ça». Cette présence importante peut aussi s’expliquer par le fait que ces radios sont «moins fragiles économiquement car elles sont soutenues soit par leurs sympathisants, soit par leur église ou institution». Cédric Kessler, de radio Arc-en-ciel, confirme en partie : «On est issu du monde protestant, historiquement une radio dite chrétienne, même si aujourd’hui, on est davantage dans la musique tout en continuant l’info spiritualité. On gravite dans un univers de la culture du don. C’est peut-être la raison de notre survie». Mais affirme que ni Arc en ciel, ni Iris, «ne sont connectés à une œuvre religieuse, contrairement à RCF qui est adossée financièrement au diocèse». Il précise encore que si Arc en ciel a obtenu une fréquence il y a quarante ans, c’est parce qu’elle avait une identité religieuse : «Les spécificités identitaires étaient même souhaitées, poussées, par le CSA. Une autorité qui nous demande toujours si nous proposons toujours du contenu spirituel ou religieux. Cela crée une mosaïque capable de faire vivre la diversité». Concernant l’absence de radio associative musulmane, Franck Jehl, impliqué dans le milieu depuis de longue date, n’a pas souvenir qu’il y ait eu un jour une demande sur ce volet.




 



RCB, la radio qui ne parle pas pour ne rien dire


La radio RCB a installé sa régie au fin fond de la vallée de la Bruche, à Schirmeck. Chaque jour, deux salariées et une quinzaine d’animateurs bénévoles la font vivre, avec pour ligne de mire : l’info locale en s’adressant à tous. Reportage.



Le trésorier de RCB Olivier Scherrer, un des membres fondateurs de la radio, dans les locaux à Schirmeck. Photo Cédric Joubert
Le trésorier de RCB Olivier Scherrer, un des membres fondateurs de la radio, dans les locaux à Schirmeck. Photo Cédric Joubert

RCB : «Radio coyroye Bruche». «Coyroye» pour «parler pour ne rien dire» en patois welche. Car ici, à Schirmeck, «on ne parle pas alsacien, explique la vice-présidente Magali Limon. À Grendelbruch oui, mais ici, non !». Le welche, un dialecte méprisé comme souvent : «C’était les pauvres qui le parlaient ; on nous appelait les haï, les mauvaises herbes (ou foin)»… C’est donc dans la vallée de la Bruche que se niche une des rares radios associatives rurale. Au rez-de-chaussée d’une coquette maisonnette de trois étages et 450m2, avec studio d’enregistrement et régie, dont le trésorier Olivier Scherrer est très fier de raconter l’histoire. Histoire qui débute par une déconfiture : «On avait acheté dans la rue voisine en 1994. On ne devait pas être concernés par le tracé du contournement, mais un jour Frédéric (comprenez Bierry, alors maire de Schirmeck) nous a convoqués pour nous annoncer que la bâtisse devait sauter. C’était une catastrophe !» Finalement, ledit Frédéric aurait été généreux dans l’opération d’expropriation : «On a pu acheter un terrain voisin et le gros œuvre a été construit en deux mois ! On a inauguré l’été 2001».


Des syndicalistes et des cibistes


Il faut dire qu’Olivier y tient à cette radio puisqu’il en est un des membres fondateurs, un des rares à être encore là, dans tous les sens du terme. L’histoire remonte à ses 18 ans, en 1981 avec l’arrivée au pouvoir de celui qui allait officialiser les radios libres. Ce sont des syndicalistes qui ont lancé le projet RCB, notamment ceux de l’usine de moulages divers et variés Contrôle France. «Ils voulaient un moyen de diffuser des idées, un outil pour d’éventuelles luttes. Ils ont contacté des cibistes, dont Jean-Pierre Fischer et moi, pour les compétences techniques», raconte le trésorier. La radio, encore pirate, émettait en loucedé. Olivier Scherrer se souvient de réunions de nuit dans la cantine de l’usine, puis des premières diffusions depuis Fréconrupt : «On a piraté une fréquence. On était planqués dans le salon d’Anita, la première présidente, avec le microphone sur les genoux, un magnéto cassette et un boîtier émetteur. On avait mis l’antenne sur son balcon. On faisait une émission d’une heure trente par semaine, le mardi soir, et on remballait à chaque fois le matériel». La belle époque quoi.


Le temps béni des contrats aidés


Finalement, les syndicalistes ont laissé tomber l’affaire au bout de deux trois ans. «Très vite, ils se sont rendu compte que les gens veulent de la musique, pas de la parlotte». Et RCB a continué son bonhomme de chemin avec pour objectif dorénavant de «créer du lien social de proximité , de proposer de l’info la plus locale possible», résume l’actuelle animatrice Tamara. La radio a obtenu une fréquence « légale » en 1983, le 93.6 ; a loué un local à Rothau pour émettre de 8 h à 18 h. C’était le temps béni des contrats aidés, TUC, CES, Cui et tutti quanti. «On en avait quatre. Ça nous coûtait 10 à 15 % du Smic, 200 ou 300 francs par mois». RCB obtient un deuxième émetteur en 2014 à Saales. Ça lui permet de couvrir toute la vallée de la Bruche, quelque 20 000 habitants. Mais avec la magie et le mystère des ondes, il lui arrive de voyager plus loin… «On a reçu une lettre d’un monsieur de Norvège qui voulait vérifier si c’était bien nous qu’il captait depuis chez lui !», raconte Tamara.



Christine Schwoerer, dite Kiki, secrétaire et animatrice à RCB. Photo Cédric Joubert
Christine Schwoerer, dite Kiki, secrétaire et animatrice à RCB. Photo Cédric Joubert

Un bataillon d’animateurs bénévoles


La voilà d’ailleurs au micro annonçant que le tunnel de Schirmeck sera fermé quelques jours ou que la pharmacie de garde est celle de Dorlisheim. Des prises de paroles qui s’insèrent dans le programme musical ou parmi les émissions animées par des bénévoles comme Joachim de Mulhouse sur la musique des années 1970-1990 ; Thierry de Strasbourg pour « Walkman family » ; Philippe pour le rock ; Mado, l’ancienne, pour un programme d’accordéon ; Marie-Christine avec ses recettes de cuisine au naturel ; ou encore Pierre missionné pour ramener des reportages sur les événements extérieurs. Et puis il y a aussi des flashs info achetés à une société spécialisée ; des lectures assurées par les médiathèques ou encore des émissions préparées avec des élèves du collège de La Broque dans le cadre d’atelier d’éducation au média assuré par Tamara. Les deux salariées s’escriment également à trouver des partenariats pour pouvoir offrir des cadeaux à leurs auditeurs. Des commerçants, parcs d’attractions, parc d’aventure… «C’est dix entrées au Haut-Koenigsbourg contre 24 passages publicitaires par exemple. Notre plus fidèle partenaire, c’est Le coin des fleurs, une boutique à Schirmeck, détaille Christine. Les jeux sont très appréciés par les gens, on a beaucoup d’appels».


Du cabinet d’esthéticienne au micro


Rien ne prédisposait Tamara Boudebouda, 36 ans, précédemment esthéticienne, à se retrouver un jour animatrice de radio. Si ce n’est sa mère, Valérie, passée rapidement par là quand elle avait 4 ans. «Je me souviens que je me mettais au micro pour faire semblant». Si ce n’est aussi une de ses clientes, Christine Schwoerer, dite Kiki, qui venait d’être embauchée par la radio et l’a avertie que RCB cherchait une deuxième personne. C’était il y a dix ans. Aujourd’hui, une démarre la journée à 8 h, l’autre la termine à 16 h. «Quand on a lancé la radio en 1981, mon père me disait : dans cinq ans on ne parlera plus de vous !», rapporte Olivier Scherrer très inquiet de ce projet de réduire le fonds de soutien d’un tiers : «Notre priorité, c’est notre vallée. On se veut proche des auditeurs, toutes générations confondues, y compris ceux qui ne sortent plus beaucoup comme nos anciens en Ehpad. Si on disparaissait, il y aurait un trou dans le paysage.»





Pi Node

Pi Node à Mulhouse. Sans doute la plus originale et décoiffante radio associative du paysage alsacien ! Il s’agit d’un collectif d’artistes. «On diffuse des expériences sonores qui peuvent ressembler à du bruit. Le bruit de data center par exemple ou encore l’interprétation sonore du Covid. On questionne l’esthétique sonore de la transmission au sens large, minitel, onde hertzienne, radio… Comment en faire un instrument de musique», indique un de ses membres. «On s’intéresse à la question de l’utilisation des ondes, cet espace informel, politique qu’utilisent l’armée, l’économie, le militaire, La Poste, la cibi…, complète le salarié Nicolas Horber. On travaille ces sujets artistiquement». Vous n’avez rien compris ? Allez écouter sur le DAB ou avec le lien : https://p-node.org/



Les créateurs de programmes de la radio numérique Pi-node, diffusée à Mulhouse, partagent les photos de leurs studios domestiques. Les moyens de la radio en ligne et en numérique permettent d’enregistrer des émissions à peu près partout, même en pleine nature, voire de les diffuser en direct. DR
Les créateurs de programmes de la radio numérique Pi-node, diffusée à Mulhouse, partagent les photos de leurs studios domestiques. Les moyens de la radio en ligne et en numérique permettent d’enregistrer des émissions à peu près partout, même en pleine nature, voire de les diffuser en direct. DR


RBS

RBS, ou Radio bienvenue Strasbourg, car à sa création, l’antenne s’adressait aux primo-arrivants et militait pour le droit de vote des étrangers aux élections locales. Aujourd’hui, RBS s’implique dans la lutte contre les discriminations. C’est aussi l’antenne qui ouvre le plus ses micros à des animateurs bénévoles -une centaine-, pour quelque 35 émissions, puisque telle est une de ses raisons d’être.



Des jeunes en visite à la radio RBS, radio bienvenue Strasbourg. Archive Alice Kawaciw
Des jeunes en visite à la radio RBS, radio bienvenue Strasbourg. Archive Alice Kawaciw

Radio en construction

Radio en construction, ou REC, est impliquée dans le quartier de la gare à Strasbourg. Dans son identité, il y a notamment le champ social ou à la diffusion des cultures émergentes, pas ou peu mises en lumière par les médias plus traditionnels. Le directeur Thierry Danet met aussi en avant une mission de formation pour les stagiaires ou services civiques : «On en a un qui est aujourd’hui à l’AFP, un autre à Libé, un autre à Arte, un sur Europe 1… Notre fonction de formation est attestée par ces trajectoires.»





Azur FM

Azur FM : Trois sites à Colmar, Haguenau et Sélestat, où est situé son siège. C’est le mastodonte de la bande avec une audience évaluée par Médiamétrie à 27 200 auditeurs qui l’écoute tous les jours ou 193000, en intégrant ceux qui se branchent ponctuellement. Une de ses spécificités est l’important partenariat avec les collectivités locales. «On travaille avec 160 communes, mais aussi avec la CEA et la Région. On développe des reportages sur leurs projets, sur ceux des associations, on développe des projets jeunesse et sports. C’est une mission de service public. Par exemple pendant le Covid, comme les maires ne pouvaient pas présenter leurs vœux devant les administrés, on a proposé des podcasts pour que chacun puisse se connecter et connaître le bilan de l’année». Ce travail est déterminé dans des conventions de service, appels à projets, contre rémunération.



Franck Jehl, directeur d’Azur FM, ici dans les locaux colmariens, et président de la fédération alsacienne des radios associatives. Archive Cyril Tromson
Franck Jehl, directeur d’Azur FM, ici dans les locaux colmariens, et président de la fédération alsacienne des radios associatives. Archive Cyril Tromson



 


Toutes les radios bénéficiant du FSER en Alsace


Accent 4

(Strasbourg)

Dotation FSER : 44 000 € (20% du budget)

Effectifs : 3 salariés, une quarantaine de bénévoles

Fréquences : Colmar 90.4 ; Sélestat 98.8 ; Strasbourg 96.6 ; DAB+ Colmar, Mulhouse et Strasbourg




Arc-En-Ciel

(67 Ostwald)

Dotation FSER : 45 000 € (55% du budget)

Effectifs : 2 salariés, une trentaine de bénévoles

Fréquences : Strasbourg 90.7 ; DAB+ Strasbourg





Azur FM

(67 Sélestat - Haguenau - 68 Colmar)

Dotation FSER : 180 000 € (51,43% du budget) pour les trois sites (Colmar, Haguenau et Sélestat)

Effectifs : 4 salariés, 25 bénévoles

Fréquences : Colmar 89.0 ; Munster 91.9 ; Sainte-Marie-aux-Mines 89.0 ; Schirmeck 104.8 ; Sélestat 93.3 ; DAB+ Colmar, Haguenau et Strasbourg




Fréquence Verte

(67 Mundolsheim)

Dotation FSER : 38 000 € (95% du budget)

Effectifs : 0 salarié, 12 bénévoles

Fréquences : Saverne 92.8 ; DAB+ Haguenau




Judaïca

(Strasbourg)

Dotation FSER : 58 000 € (25% du budget)

Effectifs : 3 salariés (2,8 ETP), une trentaine de bénévoles

Fréquences : Strasbourg 102.9 ; DAB+ Strasbourg




Phare FM Nord-Alsace

(67 Haguenau)

Dotation FSER : 40 000 € (40% du budget)

Effectifs : 2 salariés (1,2 ETP), 5 bénévoles

Fréquences : Haguenau 92.5 ; Wissembourg 92.5 ; DAB+ Haguenau



Phare FM Mulhouse

Dotation FSER : 40 000 € (18% du budget)

Effectifs : 3 salariés, une vingtaine de bénévoles

Fréquences : Mulhouse 95.3


Pinode

(Mulhouse - Paris)

Dotation FSER : 30 000 € (50% du budget)

Effectifs : 2 salariés (1,5 ETP), une dizaine de bénévoles

Fréquences : DAB+ Mulhouse




Planète Radio

(67 Haguenau)

Dotation FSER : 30 000 € (60% du budget)

Effectifs : 0 salarié, une dizaine de bénévoles

Fréquences : DAB+ Haguenau






Radio Iris

(67 Schoenau)

Dotation FSER : 38 000 € (50% du budget)

Effectifs : 0 salarié, une dizaine de bénévoles

Fréquences : Obernai 91.3





Radio MNE

(Mulhouse)

Dotation FSER : 38 000 € (un tiers du budget)

Effectifs : 3 salariés, une cinquantaine de bénévoles

Fréquences : DAB+ Mulhouse






RBS (Radio Bienvenue Strasbourg)

Dotation FSER : 53 000 € (62,35% du budget)

Effectifs : 2 salariés, une centaine de bénévoles

Fréquences : Strasbourg 91.9




RCB

(67 Schirmeck)

Dotation FSER : 36 000 € (40% du budget)

Effectifs : 2 salariés (1,7 ETP), une quinzaine de bénévoles

Fréquences : Colroy-la-Roche 93.6 ; Schirmeck 103.5




RCF (Radio Chrétienne Francophone)

(Strasbourg)

Dotation FSER : 40000 € (13% du budget)

Effectifs : 4 salariés, 90 bénévoles

Fréquences : DAB+ Strasbourg




RDL (Radio Dreyeckland Libre)

(Colmar)

Dotation FSER : 52 640 € (71% du budget)

Effectifs : 2 salariés (1,2 ETP), 15 bénévoles

Fréquences : Colmar 103.5




REC (Radio En Construction)

(Strasbourg)

Dotation FSER : 50000 € (50% du budget)

Effectifs : 1 salarié, une trentaine de bénévoles

Fréquences : Strasbourg 90.7 ; DAB+ Strasbourg







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