La Vieille École est née en 1995, créée par Serge et Giova, anciens de Napo’n’co, l’un des rares groupes de rap mulhousien à avoir marqué les esprits. Aujourd’hui, c’est un quatuor. Dès ses premières prestations, le groupe a gagné les faveurs d’un public nombreux et hétérogène, séduit par l’intelligence et l’humour du propos. Le groupe se produit régulièrement et espère toujours signer sur un label. Mais Paris, c’est loin, surtout quand on habite et travaille à Mulhouse… Le maxi de La Vieille École est disponible à la Fnac depuis le début du mois d’octobre. Pour aller sur le site, taper www.vieille-ecole.com
__TROIS QUESTIONS À La Vieille École, un style à part__
AVEC cinq nouveaux titres gravés sur CD, La Vieille École continue à creuser son sillon. Plutôt que d’emprunter le boulevard du rap français, le groupe mulhousien a préféré prendre un chemin de traverse. Ce nouveau maxi illustre parfaitement le style à part que s’est forgé le quatuor. Rencontre avec Serge, le leader du groupe. Comment définir le style de la Vieille École ?
« Ça ressemble au rap, ça en a la couleur et le goût, mais ce n’est pas du rap. Du moins par rapport à ce qui se fait aujourd’hui, je n’ai pas l’impression de faire du rap. On fait de la musique à consonance hip-hop, parce qu’on a grandi avec cette culture, mais surtout avec l’esprit ouvert. Bien sûr, ça ressemble à du rap plus qu’à autre chose, mais entre le style « Faut foutre le feu » et le genre « Ces soirées-là », il y a des groupes qui existent et qui ont envie de dire des choses d’une autre manière. Il ne s’agit pas de mentir, de s’inventer des histoires, mais d’être cohérent avec ce que l’on est — on n’a rien à voir avec des gangsters — et avec ce que l’on fait.
Que représente ce nouveau maxi dans le parcours du groupe ?
« C’est d’abord une étape de plus. C’est aussi un condensé de l’esprit du groupe : du rap, mais aussi des percussions, du rai et de la salsa sous forme de petites touches, apportées par chacun d’entre nous. Avec ce maxi, on sent qu’on a mûri, à la fois musicalement et sur les thèmes développés dans nos textes. On parle de nous, de ce qu’on aime, de ce qui nous fâche, de ce qui nous fait avancer ».
Depuis peu, vous disposez d’un site internet. Qu’y trouve-t-on ?
« Tout ce qu’il faut savoir sur la Vieille École : actualité, date de concerts, photos, contact et aussi musique. On peut ainsi écouter les morceaux du maxi sur le net. Comme ça, pas d’excuse pour ceux qui auront acheté le disque et ne seront pas contents ! Plus sérieusement, ce site est un outil qui permet de travailler directement et rapidement, en évitant de perdre du temps, notamment avec les maisons de disques. La signature du groupe sur un label continue d’être un objectif. Mais si on ne faisait de la musique que pour réussir, ça fait longtemps qu’on aurait arrêté !
Propos recueillis par Anne Schurrer
La Vieille École : Serge, Giova, Philippe et Ali. Un groupe de rap inclassable parce qu’éclectique, qui se nourrit de ses différences. Photo Elsa.