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Surnaturel ? Le bar à vins mulhousien dont toute la ville parle !

Photo du rédacteur: Jean-Luc WertenschlagJean-Luc Wertenschlag

Enfin un nouveau bar dans la cité du Bollwerk ! Et pas n'importe où, à la place des pompes funèbres Haller qui sont restées 70 ans rue Poincaré avant de disparaître. Interview enthousiaste sur le zinc avec Nicolas Marziano, patron heureux d'un bar à vins chaleureux, ouvert en novembre 2024.


Transcription écrite d'un entretien radio qu'on peut écouter en podcast. Propos recueillis par Jean-Luc Wunderschlag le 18 mars 2025 pour Radio Quetsch, L'Alterpresse, Warum Net Experience et tous les médias motivés, oh hé !





  • Un nouveau bar à Mulhouse, enfin ! Mais où sommes-nous ?


[Nicolas Marziano] On est au 6 rue Poincaré, au bar le Surnaturel. Ça fait quatre mois et demi qu'on a ouvert. C'est un local qui par le passé n'était absolument pas un bar. On a tout modifié, sauf certaines choses assez cools qui font l'identité du lieu en quelque sorte. On a une belle vitrine avec un damier d'époque des années 50. Et avant c'était des pompes funèbres. Donc ça c'est le truc assez marrant. D'où le nom Surnaturel parce que déjà on est un bar à vin nature. Ça rend quelque chose d'assez surnaturel.


  • Ouvrir un bar à Mulhouse alors que plus personne ne sort, quelle idée !


Oui, c'est ce qu'on m'a dit aussi avant que je me lance. Nico, qu'est-ce que t'es en train de foutre ? T'ouvres un bar alors que plus personne ne boit d'alcool, ça baisse partout, la consommation, etc. Mais j'étais un grand habitué des bars à Mulhouse. Avant, j'étais déjà barista et sommelier à Omnino. J'étais caviste par le passé. Je suis né dans cette ville et j'avais envie de lui offrir un endroit cool que les gens apprécient et où ils reprennent justement le goût de sortir. J'ai remarqué avec ce bar que la clientèle, ce ne sont pas des gens que je croisais dans les bars avant. Et on a créé vraiment un truc, une osmose vraiment très sympa. J'avais envie de me lancer et de faire quelque chose pour ma ville, pour Mulhouse. Et du coup, j'ai monté ce bar avec d'autres associés. J'ai eu une belle opportunité. Et voilà, on est ultra satisfait du résultat.


  • Et pour celleux qui n'ont jamais mis les pieds ici, à quoi ça ressemble ?


Déjà, c'est un endroit qui était vraiment réfléchi de bout à bout. Franchement, on n'a pas laissé grand-chose au hasard. J'ai donné deux ou trois directives, j'avais envie d'avoir un comptoir, parce que pour moi, c'était essentiel. Des gens peuvent venir seuls parfois. Et ça crée une synergie, ce comptoir où les gens se rencontrent, échangent, il se passe quelque chose. Et il y a des endroits un peu plus cools avec des places assises. La déco est vraiment bien réfléchie. Une designeuse, une archi ont travaillé là dessus. On a aussi une partie caviste, on peut acheter les bouteilles emportées. Les bouteilles que tu vois sur l'étagère, tu peux les consommer sur place aussi. On fait une belle partie cuisine maintenant. On est dans une gamme de prix assez cool, on a l'impression d'être dans un bistrot un peu huppé, dans un style parisien mais qui garde un cachet avec des gens de tous horizons. C'est ça qui est génial aussi.




  • Qu'est-ce qu'on boit ? Qu'est-ce qu'on mange ici ?


À la base c'est plutôt un bar à vins natures. Mais on sait que ce n'est pas forcément la cam de tout le monde, on a donc décidé de mettre un peu toutes les autres choses sur la carte, des bières, des cocktails. J'ai recruté un nouveau barman qui est mixologue, du coup il s'éclate avec tout ce qu'il trouve. On peut avoir des spritz. En nourriture, on ne travaille qu'avec des produits locaux de 4 ou 5 fournisseurs. C'est la ferme Jehl de Niffer pour tout ce qui est charcuterie, éleveur porcin de père en fils, la fromagerie Saint-Nicolas que tout le monde connaît, avenue d'Altkirch. On travaille avec le 961, le petit restaurant libanais juste à côté pour les tartinades végétariennes. Et en boulanger, on a Dirringer. On a peu de fournisseurs, on les a sélectionnés avec soin et des produits qualitatifs.


  • À quoi ressemble la clientèle ?


C'est assez marrant parce que c'est ultra hétéroclite. Ça va de 25 à 60 ans et de tous horizons. Nos clients arrivent à se connecter, à passer un bon moment. C'est en partie ma clientèle que j'ai ramenée de mon ancien bar. Mes associés ont ramené les leurs. Les gens qui découvrent le lieu s'y attachent assez facilement. La première fois qu'on vient, on se dit que c'est cool pour Mulhouse, c'est un bel endroit, et puis on est plus ou moins piqué par le lieu. Le but n'est pas de plaire à tout le monde, mais il y a une vraie clientèle d'habitués qui s'est déjà créée au bout de 4 mois. Je suis assez étonné de la régularité des clients, de leur sympathie aussi.


  • Après ce qui est étonnant aussi, c'est de découvrir une nouvelle rue à Mulhouse, un nouveau quartier.


C'est vrai que ça a été un pari aussi de se lancer dans cette rue Poincaré, parce que ça ouvre, ça ferme dans la rue. Il y avait deux restaurants, mais pas de bar. On est à côté de la place de la Bourse, ce n'est pas une rue très passante, on ne tombe pas sur ce bar par hasard, comme si on se promenait place de la Réunion au Guillaume Tell ou au Kraft place de la République. Si on veut venir, il faut le vouloir en quelque sorte. Ça valait le coup de se mettre un peu à l'écart, mais tout en étant dans le centre-ville. Et au final, le pari est plutôt réussi.


  • Et pour situer, juste à côté, il y a le resto libanais 961.


Oui, tout à fait. Ils bossent bien, ils sont très accueillants. C'est vraiment des crèmes, ils sont très chaleureux. Et il y a aussi un autre très bon restaurant aussi qui s'appelle l'Oxalis, avec une petite équipe de jeunes femmes, une belle adresse pour souper ou déjeuner. Il y a aussi une dame qui s'est installée pour faire un café céramique aussi, elle s'appelle Bulle, elle cartonne en ce moment. Donc on crée une petite synergie, nous cinq.


  • On a aussi juste à côté une librairie qui s'appelle Graffiti et puis une épicerie ouverte le soir. Ça ressemble à quoi ces deux commerces à côté ?


Corinne, qui tient la librairie Graffiti, une librairie de seconde main. Elle est passionnée par son métier. Je ne suis pas trop lecture, mais on s'entend très bien. J'aimerais créer des collaborations avec elle, elle est réputée dans Mulhouse. Et la petite épicerie, ils sont vachement sympas aussi. C'est des bosseurs. Ça nous ramène un peu de monde.


  • Pour terminer, infos pratiques. Le Surnaturel, c'est ouvert comment ?


Donc on est 6 rue Poincaré. On est ouvert du mardi au samedi. Le mardi et mercredi de 17h à 23h. Et jeudi, vendredi, samedi, c'est de 17h à 1h du matin. Et la partie cuisine en chaud, c'est du jeudi au samedi.


  • Tu veux bien te présenter ?


Nicolas Marziano. J'ai 28 ans. Je suis né à Mulhouse. J'ai grandi ici. J'ai fait collège, lycée, même mes études supérieures. Après, je suis parti 3 ans à Montpellier pour faire mes études dans le vin à l'Institut Supérieur du Vin. Et j'ai eu le mal du pays, je suis revenu en Alsace. Dans mon équipe en ce moment, Renaud, mixologue, est au bar avec moi, et Marine Girard, alias Gigi, en cuisine, confectionne des petits plats.


  • Super, le Surnaturel, du mardi au samedi à visiter absolument, de toute urgence.





Bar Surnaturel, 6 rue Poincaré à Mulhouse.

À côté de la place de la Bourse, à quelques mètres de la place de la République.

Ouvert mardi et mercredi de 17h à 23h, du jeudi au samedi de 17h à 1h du matin.

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